La Russie a perdu de sa superbe depuis la chute du mur de Berlin en 1989.
En 1989, la Russie était encore l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à la veille de son effondrement, survenu en 1991. Ces estimations peuvent varier légèrement selon les sources, les données précises sont difficiles à obtenir en raison de la nature fermée du régime soviétique à l’époque.
- Population de l’URSS (1989) : Environ 286.7 millions de personnes.
- PIB de l’URSS (1989) : Environ 2.5 milliards de dollars (8750/habts)
Aujourd’hui nous pouvons estimer ces données les plus réalistes (avec toujours les mêmes réserves)
- Population de la Russie (2021) : Environ 146 millions de personnes.
- PIB de la Russie (2021) : Environ 1,47 milliard de dollars (1.006/habitant)
A la même époque, l’Europe n’était que la CEE
En 1989, la Communauté économique européenne (CEE) comptait 12 membres : l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne et le Portugal.
- Population de la CEE en 1989 : Environ 323 millions de personnes.
Les données sur le PIB sont difficiles à comparer. Il faudrait reprendre les données de chaque pays membre, ce qui n’est pas nécessaire pour notre démonstration.
Aujourd’hui, L’union Européenne
- Population (2021) : Prés de 500 millions d’habitants.
- PIB (2021) : Environ 14,540 milliards de dollars
Comparons les 2 économies.
Au niveau de la population,
En 1989, l’URSS représentait 88% de la population de la CEE
Aujourd’hui, elle ne représente plus que 30% de la population de l’UE
Et en PIB
En 2021, le PIB par habitant la Russie est resté relativement stable, sous réserves.
En revanche le PIB par habitants de l’UE estimé à 29.080 $ (les données sont en $ pour simplifier les comparaisons)
Remettre la Russie la place qui lui revient dans le contexte international.
Nous pouvons constater que sur le plan international, la Russie joui toujours de la position de l’URSS alors qu’elle n’en a plus les moyens. C’est particulièrement vrai dans la guerre d’Ukraine.
La Russie ne représente que la population totale de la France et de l’Allemagne.
Alors pourquoi les instances internationales continuent elles à considérer la Russie comme une grande puissance. Elle n’a plus les moyens de ses ambitions.
Soit elle dispose de la bombe atomique, mais la France, les USA et le Royaume Uni aussi. Il est fort probable que si les « grandes puissances » tenaient compte de la réalité, la guerre en Ukraine serait déjà terminée. Et de nombreux autres conflits comme ceux de Géorgie ou de Biélorussie n’aurait pas eu lieu.
Mais il ne faut pas pour autant se mettre la Russie à dos. C’est quand même une grande puissance. Mais cette remise en perspective permettrait surtout de bénéficier aux populations des pays de l’ancienne URSS et les aider à augmenter leur niveau de vie.
La Russie à une histoire complexe.
La Russie a une histoire, une culture et une géopolitique distinctes qui ont souvent joué un rôle dans sa relation avec l’Europe. On peut ressentir des racines orientales datant de l’influence de l’Empire Ottoman. La Grande Russie subit une double influence.
Européenne, les élites Russes étaient proches des culture Européenne, notamment française, la Famille Impériale était liée par le sang avec les grandes dynasties Européennes. Tant de la Reine Victoria que des Hohenzollern et même les Bourbons.
Orientale, l’empire Ottoman était installé dans le sud de la Russie, autours de la Mer Noire. Ces pays ont apporté la culture Islamique, présente dans de nombreuses républiques périphériques. Les mongols ont apporté la culture Asiatique. Influences présentes dans la cuisine comme dans l’architecture.
La Russie est un pays riche culturellement.
L’expansionnisme maladroit de la Russie.
Pour se renforcer, la Russie cherche à annexer des territoires voisins, souvent d’anciennes républiques soviétiques. Mais elle agit avec brutalité et peu de discernement.
La méthode est toujours la même. Faire naitre un climat d’insécurité en s’appuyant sur des dissidents, il y en a toujours. Mettre un homme de paille à la tête du pays et le diriger en sous-main. Ça a marché pour certaines Républiques. Mais en Ukraine, il est tombé sur une résistance inattendue qui nous a tous entrainé dans une guerre inutile, meurtrière et dévastatrice.
Et le niveau de vie de tous les Russes est impacté. Même si les populations ne s’en rendent pas compte. La population est maintenue sous cloche, pas une information ne filtre, tout est sous embargo.
Faire rentrer la Russie dans le concert des nations.
Une approche respectueuse de sa souveraineté nationale est essentielle. Les nations ont des histoires et des identités distinctes qui doivent être respectées.
La Russie est une Grande Nation, qui n’a jamais su créer et maintenir un régime démocratique. Elle a renversé ses Tsars pour tomber dans les mains de fanatiques communistes et de dictateurs sanguinaires. Et quand ils ont eu la chance d’avoir enfin un dirigeant démocrate, il a été écarté pour une reprise en main de nouveaux dictateurs.
Des réformes politiques et économiques sont souvent nécessaires pour faciliter l’intégration dans des structures politiques telles que l’Union européenne (UE). Cela pourrait inclure des efforts pour renforcer l’État de droit, la démocratie, la protection des droits de l’homme et des réformes économiques.
Une intégration économique plus étroite pourrait être un premier pas. Des accords commerciaux et des partenariats économiques pourraient aider à renforcer les liens entre la Russie et l’Europe.
La Russie dans l’Europe ?
Le grand projet de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural nécessiterait d’intégrer la Russie. C’est impossible dans l’état actuel des choses. Trop de différence.
Peut-être faudrait-il faire renaitre l’URSS avec un régime capitaliste et non l’utopie communiste. Le niveau de vie est d’environ le dixième de celui de l’UE. Mais avec un énorme effort sur la démocratie et les droits de l’homme. Ce qui semble inenvisageable avec les dirigeants actuels.