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Les dirigeants LR : la gauche, c’est la droite, non ?

La grande aventure des Républicains à la recherche d’une boussole idéologique


Ah, les Républicains ! Ce grand parti de la droite française qui a tout vu, tout connu. Des gaullistes historiques aux néo-libéraux assumés, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy, le parti a toujours su se réinventer. Mais aujourd’hui, c’est une tout autre question qui les taraude : entre s’allier avec une gauche qu’ils méprisent où flirter avec une extrême droite qu’ils répugnent mais qui, après tout, reste… la droite, que faire ?

L’embarras du choix : gauche ou extrême droite ?

Chez LR, on aime le dilemme, le vrai. Pas les petites hésitations du quotidien comme « Café ou thé ? », non, on parle de questions existentielles : « Gauche ou extrême droite ? » Vous me direz, pour un parti qui se veut de droite, la réponse devrait être simple, non ? Eh bien non, parce que dans la politique moderne, la simplicité, c’est dépassé !

Voyons la situation : d’un côté, il y a la gauche, cette vieille ennemie. Ah, la gauche ! Elle a tout pour irriter un Républicain : les impôts, les discours sur les inégalités, les envolées lyriques sur la justice sociale. Pourtant, quand il s’agit de s’opposer à Marine Le Pen ou à Éric Zemmour, bizarrement, les dirigeants LR trouvent soudain des points communs avec cette gauche qu’ils critiquent habituellement avec ferveur. Parce que, voyez-vous, l’extrême droite, c’est la droite… mais c’est aussi trop la droite. Compliqué, hein ?

La schizophrénie LR : Être de droite tout en critiquant la droite… trop à droite

Il faut se mettre à leur place : à force de vouloir « ni-ni », on finit par avoir le « ni » coincé dans la gorge. Quand on est LR, on est censé défendre des valeurs de droite : sécurité, ordre, rigueur budgétaire, amour des niches fiscales, et autres plaisirs coupables. Mais voilà, l’extrême droite, elle, pousse ces idées à l’extrême, et ça met tout le monde mal à l’aise.

Les Républicains se retrouvent donc à faire un numéro d’équilibriste digne des meilleurs funambules du cirque Mélenchon. « Oui, on veut la sécurité, mais pas trop ! Oui, on veut l’ordre, mais sans les relents nauséabonds. » Bref, la quadrature du cercle : comment être de droite, vraiment à droite, sans tomber dans ce qui ressemble trop à l’extrême droite ? C’est un peu comme vouloir une baguette bien cuite, mais sans croûte. Essayez donc, vous verrez !

La gauche, cette alliée improbable

Vous imaginez De Gaulle faire alliance avec les socialistes ? Ou même Chirac s’acoquiner avec les communistes ? Impensable à l’époque. Et pourtant, aujourd’hui, les LR trouvent des vertus insoupçonnées à l’alliance avec la gauche. Face à la montée de l’extrême droite, certains se disent qu’après tout, mieux vaut s’acoquiner avec les bobos parisiens que de se laisser dévorer par les identitaires.

Ce rapprochement improbable donne lieu à des scènes cocasses. Imaginez un élu LR en réunion avec des militants de gauche : « Oui, nous aussi, nous voulons la solidarité… mais sans distribuer trop d’argent, hein. » Ou encore : « Nous sommes pour la tolérance… mais pas pour tout le monde non plus. » On sent qu’il y a des compromis difficiles, mais l’essentiel, c’est de ne pas être assimilé à cette droite qui sent le soufre. Parce qu’entre passer pour un mou en s’alliant à la gauche et un fasciste en s’alliant à l’extrême droite, ils ont fait leur choix : la gauche, c’est quand même plus présentable en dîner mondain.

Quand la droite se cherche une identité : les tribulations des caméléons LR

Le drame des LR, c’est qu’ils ont perdu la recette du « vrai de vrai » de la droite. Avant, on savait où on mettait les pieds : un peu de sécuritaire, une bonne dose de libéralisme économique, et une pincée de valeurs chrétiennes, et hop ! Le plat était prêt. Mais maintenant, le grand livre des recettes semble avoir été égaré, et chaque responsable y va de sa propre version.

C’est ainsi que vous avez le clan des « réalistes », qui pensent que l’union avec la gauche est nécessaire pour contrer la montée du populisme. Ils se disent pragmatiques, à défaut d’être populaires. De l’autre côté, vous avez les « traditionnalistes », qui hurlent à la trahison et crient sur tous les toits que LR, c’est la droite, la vraie ! Mais ces derniers se trouvent vite coincés : pour eux, pas question de se compromettre avec l’extrême droite. Du coup, ils finissent par prêcher dans le vide, coincés entre une gauche qu’ils méprisent et une droite plus à droite qu’eux.

La grande illusion du front républicain

Les LR aiment à se présenter comme les garants de la République face à l’extrême droite. Mais cette posture a un prix : celui de se renier un peu plus chaque jour. Vous avez dit schizophrénie ? Exactement. Prenons les discours : d’un côté, ils critiquent la gauche pour ses délires Wokistes, ses dérives sur la laïcité ou son laxisme en matière de sécurité. Mais dès qu’une élection se profile avec un duel contre l’extrême droite, miracle ! La gauche redevient soudain fréquentable. On ressort les vieilles recettes du « front républicain » et on se découvre des valeurs communes : la tolérance, la République, la défense des institutions. C’est beau, non ? C’est surtout pratique pour éviter de regarder de trop près les contradictions internes.

Et pendant ce temps, chez les électeurs, c’est la confusion générale. Ceux qui votaient LR pour leur ancrage à droite se sentent trahis quand ils voient leurs dirigeants faire cause commune avec des socialistes. Ceux qui restent, eux, oscillent entre la résignation (« Il fallait bien faire barrage à l’extrême droite ») et le désespoir (« Mais où est passée notre droite à nous ? »).

L’irrésistible tentation de l’extrême droite

Tout de même, il y a quelque chose de fascinant dans cette danse autour de l’extrême droite. Car malgré leurs airs outrés, les dirigeants LR regardent du coin de l’œil ce qui se passe chez Marine Le Pen et Éric Zemmour. Ils savent que les électeurs de droite, les vrais, sont là-bas, de plus en plus nombreux. Alors certains rêvent tout bas : « Et si on se rassemblait, finalement ? On ferait enfin une vraie droite, une droite forte ! » Mais tout de suite après, c’est la panique. On se reprend : « Non, non, c’est impossible. Trop risqué, trop extrême. »

Cette tentation, elle est là, permanente. Une sorte de fascination-répulsion. Et on ne peut pas vraiment les blâmer : après tout, les idées d’ordre, de sécurité, d’identité, c’est aussi leur fonds de commerce. Alors ils jonglent, avec une certaine maladresse. Ils essayent d’emprunter les mots de l’extrême droite, mais avec un vernis républicain. Ils parlent d’immigration, mais pas comme ça. Ils défendent les traditions, mais attention aux dérapages. Bref, c’est un exercice de haute voltige, un numéro d’équilibriste où ils doivent constamment s’assurer de ne pas basculer dans l’abîme… ou dans les bras de Marine.

La grande question : et maintenant, on fait quoi ?

Au fond, la situation est tragique pour les Républicains. Ils sont à la croisée des chemins, et aucune route ne semble réellement viable. S’allier avec la gauche ? Ça pourrait fonctionner pour faire barrage à l’extrême droite, mais au prix d’un effacement total de leur identité. Se rapprocher de l’extrême droite ? C’est tentant, surtout que certains électeurs y sont déjà allés, mais ce serait enterrer pour de bon ce qui reste de leur héritage gaulliste.

Alors, que faire ? Pour l’instant, la stratégie semble être de ne rien faire du tout. On continue de jouer les équilibristes, en espérant que quelque chose finira par se débloquer. En attendant, les électeurs sont de plus en plus perplexes. Certains partent à gauche, d’autres à l’extrême droite, et les fidèles qui restent s’accrochent à l’espoir que les dirigeants LR finiront par retrouver une colonne vertébrale.

Conclusion : Quand la droite ne sait plus où est sa droite

Finalement, le grand drame des Républicains, c’est de ne plus vraiment savoir ce que signifie être « de droite » aujourd’hui. S’appuyer sur la gauche pour contrer l’extrême droite ? Voilà qui est paradoxal pour un parti qui se revendique de droite. Mais il semblerait que, pour éviter de faire face à ses propres contradictions, la solution la plus confortable soit de ne rien faire contradictions, la solution la plus confortable soit de ne rien faire

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