L’énergie marémotrice est une source d’énergie renouvelable qui exploite les mouvements de l’eau créés par les marées, causés par l’attraction de la Lune et du Soleil sur la Terre. Elle peut être captée sous forme d’énergie potentielle, en utilisant la différence de hauteur entre les bassins séparés par un barrage, ou sous forme d’énergie cinétique, en utilisant les courants de marée avec des turbines ou des hydroliennes.
Cette énergie présente l’avantage d’être prévisible, régulière et peu émettrice de CO2. Elle peut aussi servir de moyen de stockage, en combinant le turbinage et le pompage de l’eau. Cependant, son potentiel est limité aux zones de fort marnage, où la profondeur et le substrat sont adaptés. De plus, son coût est élevé, tant pour la construction que pour la maintenance des installations.
L’état actuel de la création de nouvelles centrales marémotrices est contrasté. Il existe actuellement une seule centrale marémotrice en France, celle de la Rance, mise en service en 1966. Elle a une puissance installée de 240 MW et produit environ 500 GWh par an. D’autres pays ont développé des projets similaires, comme le Canada, la Corée du Sud ou la Chine.
Mais ces projets sont souvent confrontés à des difficultés techniques, financières ou environnementales. Ils peuvent avoir des impacts négatifs sur les écosystèmes marins, le paysage ou les activités humaines. C’est pourquoi certains pays se tournent vers des solutions plus innovantes, comme les éoliennes flottantes, les hydroliennes ou les systèmes à colonne d’eau oscillante. Ces technologies sont encore au stade expérimental, mais elles offrent des perspectives prometteuses pour l’avenir de l’énergie marémotrice.